Atteindre enfin le bonheur : des pistes à explorer - Dre Marie-Eve Beaudoin, Chiropraticienne à Thetford Mines

Atteindre enfin le bonheur : des pistes à explorer

By Dre Marie-Eve Beaudoin, Chiropraticienne à Thetford Mines | Pensez mieux

Êtes-vous heureux? Les magazines font du bonheur leurs choux gras depuis des lunes : le bonheur c’est les autres, une dictature du bonheur, les saveurs du bonheur, être heureux ça s’apprend, le bonheur à portée de main, savez-vous reconnaître le bonheur? Si le sujet est repris année après année, c’est peut-être parce qu’on a encore de la difficulté à le trouver, ce fameux bonheur!

Découvrez dans cet article la science derrière le bonheur et certaines pistes à explorer pour enfin l’atteindre.

Un indice fort utile

Mais qu’est-ce qui influence vraiment le niveau de bonheur? Le communicateur Pierre Côté a mis au point l’indice relatif du bonheur (IRB), « une évaluation quantitative et qualitative de l’état d’esprit général des populations ». (1)

Le principe est simple, pas de calculs complexes : on demande au répondant d’évaluer son niveau de bonheur sur 10, puis on lui pose une série de questions dans le but de faire des corrélations.

Grâce à son IRB, Pierre Côté a pu dégager 24 grands facteurs d’influence du bonheur. Parmi les plus importants, on retrouve sans surprise l’accomplissement, la santé, le travail, la famille, les finances, l’amour, l’amitié, la reconnaissance et la liberté.

Parmi les autres facteurs, notons l’altruisme, la capacité d’adaptation, l’intégrité, le profil sociodémographique (âge, sexe, statut, scolarité…), l’optimisme et la sérénité. Même la conscience sociale et environnementale influencerait le bonheur.

Qu’est-ce que réellement le bonheur?

Il doit exister autant de définitions du bonheur que d’humains sur Terre. Logique puisque le bonheur est une notion à la fois subjective et relative.

Il y a tout de même quelques idées sur le bonheur qui semblent rejoindre la plupart des philosophes, psychologues et sociologues. Le bonheur n’est pas une accumulation de plaisirs éphémères; il s’agit plutôt d’un état d’équilibre et de bien-être physique et mental durable et stable.

Il semblerait que le bonheur se trouve à l’intérieur, alors que la plupart des gens le cherchent à l’extérieur (beauté, argent, célébrité, pouvoir, etc.). Les personnes qui mettent ces valeurs au centre de leurs univers seraient plus déprimées et souffriraient d’un plus grand mal-être.

La plupart des experts s’entendent pour dire que chacun est responsable de son bonheur. On pourrait croire que les mieux nantis ou les plus belles personnes sont les plus heureux, mais rien n’est plus faux. Selon Kant, dès que nos besoins (et non nos désirs) sont comblés, il est possible d’être heureux. Ce serait le seul prérequis au bonheur, pour le reste, tout dépendrait de l’attitude.

La chimie du bonheur

Si le bonheur a été l’apanage des philosophes pendant des siècles, les scientifiques ont désormais un intérêt marqué pour celui-ci. Nous savons aujourd’hui que tout notre corps est chimie. Que nos pensées, nos rêves et nos émotions sont le résultat d’interactions entre des molécules à l’intérieur même de notre organisme.

Les scientifiques ont identifié 4 hormones responsables de notre état d’esprit : la dopamine, la sérotonine, l’ocytocine et l’endorphine. Une sécrétion suffisante et équilibrée de ces 4 hormones entraîne un sentiment de bien-être général, voire de bonheur.

  • La dopamine, c’est la molécule de la motivation. Celle qui pousse à se dépasser. Le sentiment d’accomplissement est fortement lié à cette hormone. En faisant un effort pour terminer les projets que l’on commence, on stimule la sécrétion de la dopamine.
  • La sérotonine agit plutôt sur l’humeur. Elle est entre autres sécrétée lorsqu’on ressent de la reconnaissance de la part des autres. En quantité insuffisante, elle entraîne souvent des symptômes de dépression. C’est pourquoi bon nombre d’antidépresseurs agissent directement sur sa sécrétion ou sa recapture. Un bon apport en vitamine D (la vitamine soleil) stimule la sécrétion de la sérotonine.
  • L’ocytocine est l’hormone de l’amour, de la confiance, de la proximité, de l’attachement et de la fidélité. Elle permet de tisser des liens sociaux forts et d’entretenir des relations saines. Elle est sécrétée notamment lors de l’allaitement et des relations intimes. Les câlins peuvent en augmenter la sécrétion. Bonne raison pour étreindre les membres de notre famille tous les jours!
  • L’endorphine est l’hormone du bien-être. Elle réduit le stress, la douleur, l’anxiété et la dépression. Sa sécrétion est stimulée par l’activité physique, les relations intimes et l’ajustement chiropratique! Oui, vous avez bien lu! Votre chiropraticien pourrait bien vous aider à être plus heureux!

La chiropratique, le cerveau, la posture et le bonheur!

L’équilibre chimique de ces 4 hormones est primordial pour maintenir un état de bien-être général. Même s’il n’existe pas une zone précise du bonheur dans le cerveau, c’est tout de même ce dernier qui est responsable de la sécrétion des molécules du bonheur. Plusieurs structures cérébrales sont appelées à participer à cet équilibre moléculaire.

Il a été démontré que l’ajustement chiropratique optimise la fonction du cerveau et du système nerveux. Le cerveau reçoit des informations plus claires et les traite plus efficacement. Par son effet neurologique, l’ajustement chiropratique permet au corps de fonctionner à son plein potentiel. Il facilite le processus de guérison inné du corps et permet donc une meilleure santé globale.

Comme nous l’avons vu plus haut, le système hormonal a beaucoup à voir avec le bonheur. Or, le stress, la douleur et l’inflammation perturbent l’équilibre chimique de l’organisme et peuvent entraîner des états de dépression. La chiropratique aide à réduire ces 3 facteurs et contribue donc à un fonctionnement chimique optimal.

La chiropratique améliore aussi la posture. De nombreuses études ont déjà fait le lien entre la posture et la santé mentale. Une étude publiée en 2017 dans le Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry suggère que l’adoption de bonnes postures entraînerait une diminution des symptômes de dépression.

Quoique très limitée, cette étude a tout de même permis de démontrer une amélioration à court terme de l’anxiété et de l’humeur générale ainsi qu’une diminution de la fatigue chez les sujets dépressifs ayant reçu des conseils posturaux.

Dans une autre étude, parue en 2015 dans Health Psychology, les sujets présentant une bonne posture avaient une meilleure estime de soi, se sentaient plus stimulés et de meilleure humeur et ressentaient moins de peur et d’anxiété comparativement aux sujets qui avaient une posture voûtée.

Votre docteur en chiropratique pourra aussi vous conseiller sur les saines habitudes de vie. Une alimentation saine et variée, de l’activité physique régulière et un sommeil suffisant et réparateur sont des facteurs importants qui influencent l’équilibre chimique du corps et du cerveau, et par conséquent, le bonheur!

Être plus heureux : on commence par quoi?

Pour connaître quels facteurs d’influence nivellent votre bonheur vers le bas, faites le questionnaire de l’indice relatif du bonheur. Vous recevrez un rapport détaillé de votre score, vous expliquant comment les 24 facteurs influencent votre niveau de bonheur. Vous serez donc en mesure d’identifier vos faiblesses et de prendre les moyens nécessaires pour remédier à la situation.

Par exemple, si le rapport vous mentionne que votre état de santé retranche des points à votre résultat, vous pourrez décider d’adopter de meilleures habitudes de vie. Si c’est l’altruisme qui vous manque, vous pourrez faire du bénévolat ou encore donner à des œuvres de charité.

Des pistes à explorer

  1. Les soins chiropratiques. Optimisez votre santé vertébrale, votre système nerveux et votre posture grâce aux ajustements chiropratiques. Traitez la cause de vos symptômes neuro-musculo-squelettiques pour vivre sans douleur et débordant d’énergie.
  2. Les saines habitudes de vie. Mangez des aliments frais, sains, variés et non transformés pour fournir à votre corps tout ce dont il a besoin pour fonctionner : protéines, lipides, glucides complexes, fibres, vitamines, minéraux, phytonutriments, etc. Bougez régulièrement pour maintenir vos articulations, vos muscles et votre système cardiovasculaire en santé. Vous sécréterez en plus des endorphines! Dormez au moins 7 heures par nuit d’un sommeil naturel autant que possible.
  3. Liens sociaux. Que ce soit avec les membres de votre famille, vos amis, votre amoureux, vos collègues ou vos voisins, tissez des liens sociaux serrés. Faites preuve d’empathie, démontrez-leur votre amour avec tendresse. Prenez le temps chaque jour d’étreindre vos enfants et votre conjoint. Le bonheur ne provient peut-être pas des autres, mais les autres comblent assurément un besoin essentiel au bonheur.
  4. Intégrité. Selon Malene Rydahi, auteure de Heureux comme un Danois, « l’alignement entre ce que l’on est à l’intérieur, ce que l’on pense et ce que l’on fait » est un prérequis au bonheur. Elle rajoute qu’il est primordial de trouver un sens à sa vie pour être heureux.
  5. Responsabilité et attitude. Vous êtes responsable de votre bonheur. La seule chose que vous contrôlez vraiment dans votre vie, c’est votre attitude. L’attitude que vous adoptez devant un échec, la mort d’un être cher, le succès même. L’optimisme, la gratitude, l’altruisme et l’estime de soi sont autant de comportements que vous devriez cultiver chaque jour pour trouver le bonheur.

 

Références
1. //indicedebonheur.com/, consulté le 25 janvier 2018.
2. Wilkes et coll., « Upright postures improves affect and fatigue in people with depressive symptoms », Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry, 2017.
3. Nair et coll., « Do Sumpled and upright postures affect stress responses? A randomized trial », Health Psychology, 2015.
4. //ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/entrevue/44782/malene-rydahl-bonheur-illusions-entrevue-quete-recherche, consulté le 25 janvier 2018.
5. Pert, Candace, Molecules of Emotions, The Science Behind Mind-Body Medecine, Scribner, 1997.